Le cerf-volant d'une constellation

  • Patrick Popescu-Pampu

    Université Lille I, Villeneuve d'Ascq, France

Abstract

On considère un point lisse d'une surface analytique complexe . Une constellation basée en est un ensemble de points infiniment voisins de . Les constellations finies sont codées combinatoirement soit à l'aide d'un diagramme d'Enriques, soit à l'aide du graphe dual du diviseur obtenu en éclatant les points, deux arbres décorés. Des algorithmes de passage d'un arbre à l'autre sont connus, mais aucun ne permet de se représenter géométriquement leur relation. Nous associons ici à chaque constellation un complexe simplicial de dimension deux, appelé son cerf-volant, qui contient canoniquement le diagramme d'Enriques et le graphe dual. De plus, les décorations de ces deux arbres s'expriment très simplement en termes de la géométrie affine du cerf-volant. La transition vers les calculs de fractions continues, ubiquitaires dans ce contexte, est assurée par des plongements partiels des cerfs-volants dans un complexe simplicial canoniquement associé à une base d'un réseau, son lotus universel. Cette dernière notion est généralisée en toutes dimensions.

Cite this article

Patrick Popescu-Pampu, Le cerf-volant d'une constellation. Enseign. Math. 57 (2011), no. 3/4, pp. 303–347

DOI 10.4171/LEM/57-3-3